Contacter la mairie

02 33 73 01 43

Que voir à Belforêt-en-Perche

etang d ela herse.jpg

La charmante commune d'Eperrais tire son nom du germanique "sparra", grosse pièce de bois, poutre. Le territoire communal est occupé au sud par la forêt domaniale de Bellême où le plateau culmine à 236 m.

Eperrais compta deux anciens prieurés et un bourg, signalé par son église à l'écart du "grand chemin". Non loin de la route et de l'étang aux eaux sombres, la Fontaine de la Herse, dans son écrin forestier, est un lieu de visite très prisé.

La commune compte aujourd'hui 109 habitants soit une densité de 8 habitants au km². L'activité économique est essentiellement agricole.Celle-ci a conservé l'aspect bocager du territoire (1412 hectares). Malgré la disparition importante des haies, le paysage est marqué par la forte présence de la nature, couronnée, au sud par la forêt domaniale (398 hectares sur Eperrais).

Eperrais compte en outre deux cafés-restaurants, une entreprise, ainsi que plusieurs agriculteurs.

On retrouve trace de la fondation de la paroisse d'Eperrais au VIème siécle, peut-être par démembrement de celle de Saint-Martin-du-Vieux-Bellême. La dédicace de l'église Saint Pierre Saint Paul atteste en tous cas de son caractère très ancien.

Avant l'an mille, deux frères Dagobert et Geoffroy font don du domaine de La Chaise à l'Abbaye de Fleury (Saint-Benoit-sur-Loire). En 1005,Yves de Bellême y ajoute de domaine de Magny (aujourd'hui "Le Pont de Magny").

A la fin du XIème siècle est fondé le prieuré de Chênegalon sous la règle de Saint Etienne de Muret, fondateur de l'Ordre de Grandmont. Les moines, en raison de leur charité et de leur pauvreté sont appelés "les Bonhommes". En septembre 1100, Rotrou III, comte du Perche fait don à l'établissement d'une portion de la vraie Croix ramenée de la Croisade. Un pélerinage est alors fondé, le jour du Vendredi Saint. Il se prolongera au fil des siècles.

L'église Saint Pierre, église romane est édifiée au XIIème siécle dont l'abside est semi-circulaire, les contreforts plats et qui comporte une corniche à modillons sous la toiture. Au sud, une porte désormais murée présente également des vestiges romans : chapiteaux finement sculptés et linteau ouvragé. La tour du clocher, de plan carré, est éclairée de fenêtres cintrées ; elle est flanquée de deux chapelles latérales.

Au Moyen-Age et jusqu'à l'ancien Régime, les habitants d'Eperrais sont tenus d'assurer la garde d'une tour du chateau de Bellême.

1693-1694 Eperrais et les alentours sont ravagès par une terrible famine. La commune perd le tiers de sa population. 

1709-1710 Le grand hiver qui s'abat sur la France fait à nouveau des victimes dans la paroisse parmi une population composée pour l'essentiel de gens de modeste condition, notamment de sabotiers et ouvriers forestiers.

1768, Début de la construction du "Grand chemin" de Mortagne au Perche à Bellême, une véritable "révolution" pour les habitants.

1783-1785 Sur la nouvelle route, enjambant le ruisseau du Chêne Galon, construction par la corvée royale du pont de Magny, bel appareil de grès, en face du village. Le Curé Briquet, depuis son presbytère, est témoin des travaux. Il en fait le récit sur son registre paroissial.

1882 L'église fait l'objet d'une importante importante campagne de travaux. A cette occasion, le mur-pignon de la nef est percé d'une rose et le portail d'entrée est reconstruit en style néo-roman.

Le site de la Herse : Protégée au titre des "sites inscrits", la fontaine de la Herse est un lieu mythique du Perche. Attestée au moins dès le XVIIème siècle, la source était réputée pour ses vertus thérapeutiques. C'est en 1770 que Geoffroy, grand-maître des eaux et forêts, fit aménager un bassin maçonné d'où sourd une eau ferrugineuse. Deux pierres portent des épigraphes dont la dédicace veut rappeler la "haute antiquité" du site :

APHRODISIUM DIIS INFERIS VENERI MARTI ET MERCURIO SACRUM

Autant d'allusions à Mars et à Mercure destinées à accréditer quelque culte antique certes vraisemblable. Le doute est cependant permis sur l'authenticité de ces inscriptions. En effet, les auteurs les plus anciens n'en font jamais mention. Au fil des siècles, des milliers de "curistes" ont apprécié ses eaux réputées pour restaurer "bien des estomacs délabrés..." (Pitard, Fragments historiques sur le Perche). Aujourd'hui, la fontaine est devenue un lieu apprécié de promenade.

L'ancien Prieuré de Chêne-Galon : Situé en lisière de la forêt de Bellême, ce petit prieuré, fondé au XIIème siècle par Rotrou III, comte du Perche, fut donné à des moines grandmontains ("Les Bonhommes", religieux de l'Ordre de Grandmont, fondé en 1704 par Etienne de Muret dans la région d'Ambazac en Haute-Vienne). Les batiments actuels furent transformés au XVIIIème siècle par l'évèque de Sées qui en avait fait sa résidence d'été.

Précédés d'un portail d'entrée aux piliers sommés de pots à feu, ils s'ordonnent en retour d'équerre au fond d'une cour engazonnée. Le corps de logis principal s'ouvre par un porche ouvragé en pierre blanche ; il conserve un grand escalier intérieur avec rampe en fer forgé et une remarquable charpente en chêne "à chevrons portant ferme". A l'arrière il y avait le cloître, et la chapelle Notre-Dame démolie au début du XIXème siècle. Sa cloche - l'une des plus anciennes du Perche -, datée 1578, sonne aujourd'hui au clocher de l'église St Pierre - St Paul d'Eperrais. Les boiseries de l'autel ornent la chapelle St Louis du Pin-La-Garenne.

Chêne Galon, qui ne compta guère plus d'une quinzaine de moines, fut fermé en 1785, puis vendu à la Révolution comme bien national. C'est aujourd'hui une propriété privée.

L'ancien Prieuré de la Chaise : Situé également en limite de la forêt de Bellême, ce petit prieuré sur lequel nous n'avons que très peu d'informations est devenu un corps de ferme en exploitation. Il est cependant à noter que les bâtiments recelent une petite chapelle Renaissance qui abrite une statue de Sainte Catherine.

 

Assise sur un éperon rocheux couronné de pins sylvestres, La Perrière bénéficie d'un site privilégié et d'une histoire riche en évènements. Son approche la plus pittoresque est en venant par la route de Suré, à l'orée de  la forêt de Clinchamps. Il y a 50m de dénivelé à gravir entre le ruisseau de Clinchamps et l'église Notre-Dame du Rosaire sur le site de l'Eperon par une route sinueuse en épingle à cheveux avec une pente de 10%. Faire ensuite le tour du cimetière vous permettra de jouir des plus beaus points de vue et de belles perspectives.

La topographie de la Perrière renvoie à l'origine des carrières de pierres "Perreira". Ici ce sont des carrières de pierres de "Roussard" (grès ferrugineux), appelées communément grison. Ces pierres ont été fortement utilisées dans la construction des batiments de la commune.

Située en éperon aux marches de la province du Perche, la Perrière a de tout temps été un lieu de vie et surtout de surveillance de tout ce qui se passait au sud-ouest. Des fouilles au XIXe ont permis de retrouver de nombreuses traces dont les plus anciennes remontent aux Aulerques Cénomans un des peuples de Gaule.

Dès le XIème siècle la Perrière se compose d'un chateau et d'une ville ceinturée d'enceintes. Robert de Bellême en fait une forteresse. Mais de tout celà, il ne reste rien, Tout sera rasé en 1429 par le Comte de Salisbury pendant la Guerre de Cent Ans.

L'Eglise Notre-Dame du Rosaire n'était à l'origine que la chapelle du Chateau. L'aspect massif de la tour, les murs de grande épaisseur, la petite fenêtre romane ressemblant à une meurtrière, montrent bien que certaines parties ont appartenu à la forteresse qui couronnait l'éperon. Du coté sud, le portail roman fut muré en 1869.

En 1326, les châteaux de Bellême et la Perrière furent donnés à Philippe de VALOIS lors des partages royaux.
Guillaume MAUGER, natif de la Perrière fut évêque de Seez de 1320 à 1356, il y fit construire un logis « Le logis de l’Evêque ». Le bâtiment actuel qui a conservé le nom, a été reconstruit sur les fondations du bâtiment originel en 1636.

Le collège de La Perrière fut gardé au début du XVIIe siècle, pour l’instruction de la jeunesse, il subsiste jusqu’à la période révolutionnaire (ses caves voutées feraient parties de l’ancien château fort).

En 1788, La Perrière comptait 1118 habitants.
En 1831, La Perrière comptait 1054 habitants.
La révolution a complètement modifié La Perrière. La noblesse et l’église ont perdu une grande partie de leur biens, confisqués ou attribués à la commune. Durant la révolution, la commune devient chef-lieu de canton sous le nom de Saint-Hilaire-de Soisay.

En 1842, une école est ouverte. Elle fait fonction de mairie et d’école. Elle sera démolie en 1929.

Adossé à la forêt de Bellême, La Perrière a longtemps vécu des différents métiers liés à l’exploitation du bois: bûcheron, scieur de long, charpentier, menuisier, tonnelier, sabotier… Au début des années 50, une scierie gagne en importance, jusqu’à devenir «l’Usine DREUX». L’économie du village reposera d’ailleurs sur cette activité jusqu’en 1989, date de la fermeture de l’entreprise DREUX. Ses divers ateliers produisirent meubles, parquets, bateaux, charpentes, bungalows et maisons préfabriquées à ossature bois.

De 1850 à 1950, La Perrière a été également le haut lieu d’expression d’une technique artisanale remarquable, le filet. Il a tout d’abord été appliqué à la confection de textiles d’ameublement ou vestimentaires (filet noué et brodé), puis à la haute couture (filet perlé très prisé par le couturier Paul POIRET et Coco CHANEL). Le village ne connut pas moins de trois fabriques de grande renommée, qui employaient nombre de « filetières à domicile » dans tout le Perche: les maisons HERVIEUX, HUSSET et REINE.

Mais ce qui fait la renommée et la spécialité du village, c’est le filet perlé. Cette fameuse technique de broderie a été exportée dans le monde entier, notamment grâce au grand novateur de la mode de la Belle Epoque Paul POIRET, celui-là même qui libéra la femme du corset et inventa une nouvelle silhouette féminine. Il passait commande à la Maison Charles HUSSET.

Cette technique en voie de disparition a été sauvée par la créatrice Chantal THOMASS soutenue par de nombreux villageois fiers de leur patrimoine.

Le village de La Perrière est l’un des rares lieu de l’Orne à être protégé en 1979 par une Zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP) devenue Aires de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine (Avap) en 2016. Toute modification est soumise à l’autorisation d’un architecte des bâtiments de France.

En 2013, La Perrière a participé à la deuxième saison de l’émission de France 2 « Le Village préféré des Français » présenté par le percheron d’adoption Stéphane BERN. 

La Perrière est également une des « Petites Cités de Caractère de l’Orne ».

Son caractère préservé et son charme l'ont fait choisir par des équipes de tournage de cinéma (Madame Bovary par S. BARTHES en 2014, Normandie Nue par P. LE GUAY 2018).

La Perrière est située dans le Perche. La rivière "Huisne" y prend sa source. La Perrière est située à 7 km de Pervenchères, à 9 km de Mamers et à 10 km de Bellême. Le sentier de grande randonnée GR 22 traverse la commune.

Au dernier recensement de 2015, la commune comptait 253 habitants nommés les perrièrois et les perrièroises. La commune a intégré le 1er janvier 2017 la commune nouvelle de Belforêt-en-Perche. Son dernier maire en titre, ardent instigateur de la commune nouvelle a été Daniel CHEMIN (2007 - 2016).

petites cites de caractere r logo taille259x149w

Son Patrimoine :

  • L'église Notre-Dame du Rosaire : Agrandie et modifiée à plusieurs reprises depuis le 12ème siècle, l’église Notre-Dame du Rosaire était l’ancienne chapelle de la forteresse aujourd’hui disparue. La reine Blanche de CASTILLE et Saint-Louis seraient venus y faire leurs dévotions. Le clocher repose sur les fondations d’une tour du château. Depuis 1998, l’église retrouve toute sa splendeur grâce une importante campagne de restauration.
  • Le Presbytère : Il a été très probablement construit par Marguerite de NAVARRE (1492-1549), soeur de François 1er et comtesse du Perche. Le logis actuel date du 18ème et repose sur l’ancien château fort. Les piliers de son porche portent encore chacune une fleur de lis, étonnamment épargnées par la Révolution.
  • Le Prieuré : Il aurait été construit vers 1250 à l’initiative de la communauté des moines bénédictins établie dans le village voisin, St Martin-du-Vieux-Bellême. La tour de l’angle ouest du bâtiment date de la première moitié du 15ème siècle. Les vestiges des tourelles de guet de l’ancienne forteresse sont encore lisibles. On dit que des passages souterrains parcourent la propriété…
  • Le Logis de l'Evèque :Guillaume MAUGER y naquit vers 1280. Devenu évêque du diocèse de Sées, il en fit sa résidence d’été. De la bâtisse initiale, gravement endommagée au 15ème siècle par les anglais, ne subsistent que quelques vestiges visibles de la façade nord. Le logis actuel en forme de T a été entièrement reconstruit au début du 17ème siècle. Les deux tourelles reposant sur un double rang de mâchicoulis, le porche de fer à cheval daté de 1636 et les deux pavillons édifiés sur un plan bastionné confèrent à cette demeure un aspect défensif.
  • Le Collège : Jean DADRE, chanoine et théologien célèbre natif de La Perrière en 1550, fonda cet établissement en 1607. Le bâtiment repose sur des caves et maçonneries de l’ancienne forteresse comme en témoignent ses murs de plus d'un mètre d'épaisseur.
  • Le Chateau d'Horbé : Le groupe de bâtiments, qu’occupent pour partie l’hôtel-restaurant et le magasin de brocante, aurait autrefois constitué une seule et même propriété. L’actuelle Grande Place en était la cour d’honneur. Sur l’aile ouest, une monumentale glycine, plantée vers 1850 compte parmi les plus anciennes du Perche. La Maison d’Horbé était autrefois occupée par la Maison Charles HUSSET.
  • Le Château de Monthimer : Situé à l’orée de la forêt de Bellême. Son origine suscite bien des interrogations. Il aurait été édifié après la destruction de la forteresse par les anglais. Isolée devant le château, la tour de guet, circulaire, est couronnée d’une galerie de mâchicoulis. Au rez-de-chaussée, une porte flamboyante est datée de 1506. L’accès primitif se trouvait au premier étage, avec une poterne à pont-levis. A l’ouest se trouvent les niches de guet, et des meurtrières s’ouvrent aux angles sud-ouest et nord ouest. La charpente porte la date de 1742. C’est à la fin du 19ème siècle que la forteresse a été castellisée.
  • Le Manoir de Soisay : Un des nombreux manoirs du Perche, le Manoir de Soisay est une illustration parfaite d’un habitat particulier. Il a été au départ une défense avancée du Chateau de Bellême. Il est à la fois lieu de résidence et siège d’exploitation agricole. L’activité agricole restera importante jusqu’au 20ème siècle et renaît aujourd’hui avec une certification bio. Soisay est inscrit à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques.
  • Le Chêne des Canadiens : Arbre remarquable dans la forêt de Bellême, le long de la route Bellême - La Perrière. Inauguré le 16 septembre 2017 en reconnaissance du travail accompli par le corps expéditionnaire canadien venu au camp du Ravalier sur la commune de la Perrière durant la première guerre mondiale pour suppléer les hommes de la Perrière partis au front.
  • La source de Montperthuis : Ses pouvoirs bénéfiques sont devenus légendaires.
  • La technique du filet perlé des maisons de dentelles de La PerrièreLien vers vidéo
  • De nombreux autres monuments méritent votre intéret. Pour plus d'informations sur La PerrièreLien vers La Perrière, village perché ! 
  • Office du Tourisme en retrait de la mairie sur la droite (Vacances de printemps du mardi au dimanche de 14h à 18h - Mai, Juin, Septembre les samedi et dimanche de 14h à 18h et en Juillet - Aout, les mardi et dimanche de 14h à 18h, du mercredi au samedi 10h30-12h30 et 14h-18h - Fermé du 7 octobre 2019 au 4 avril 2020) - Tel 02 33 73 09 69 - Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.   Lien vers le site du Tourisme en Perche Normand

Village souriant et actif, Le Gué-de-la-Chaîne est en belle partie dominé par la forêt domaniale (605 ha). Un plateau de calcaire silicifié, très dur, naguère exploité en carrière donne dans la partie nord un relief vigoureux, très pittoresque vers Les Batailles et Rocé. La partie sud est constituée de vallons largement ouverts dans le Jurassique argileux. C'est dans cette partie de la forêt que se situe l'un des fameux camps dits "de César", le camp des Fourneaux.

 

Le Gué-de-la-Chaîne n'était autrefois qu'un hameau dépendant de la commune de Saint-Martin-du-vieux-Bellême. Ce hameau se situait principalement sur la route entre Bellême et Mamers.

Au 19ème siècle, il n'y avait pas de pont pour enjamber "la Calabrière", petite rivière prenant sa source en forêt de Bellême au-dessus du hameau du "Carrouge" et traversant le hameau du Gué. Il fallait donc passer cette rivière "à gué", en se tenant vraisemblablement à une chaîne... D'où le nom du hameau : Le Gué-de-la-Chaîne.

L'école des filles se trouvait dans le bourg de Saint-Martin alors que celle des garçons était dans le bourg du Gué. Une querelle de clochers sera l'origine de la scission de la commune de Saint-Martin. En effet l'église de Saint-Martin déjà délabrée au début du siècle et probablement depuis la révolution, sa charpente s'effondre le 8 mai 1846 suite à une violente tempête. 

Le conseil municipal de Saint-Martin demande le 12 novembre de la même année au sous-préfet de Mortagne-au-Perche, qu'elle soit reconstruite plus au centre de la commune soit au coeur du hameau du Gué-de-la-Chaîne. Après des années de polémiques, la première pierre de l'église est bénie. Elle sera dédiée à Saint Latuin, premier évêque de Séez.

Une bataille politique s'est engagée en parallèle pour la création d'une nouvelle commune. C'est un décret du 29 juillet 1872, signé du président A. THIERS (premier président de la Troisième République), qui officialise la création de la commune du Gué-de-la-Chaîne. Le tracé de la rivière "La Même" est choisi pour déterminer la limite entre les deux communes. Le 18 décembre 1872, le conseil municipal élit son premier maire en la personne de Jean CLINCHAMPS. Il conservera cette fonction durant 5 ans. Le dernier maire de la commune est Michel HEROUIN (2001-2016).

L'église Saint Latuin est consacrée le 14 septembre 1884 par Mgr François-Marie TREGARO. Le 17 octobre 1897 est inaugurée une nouvelle école des filles.

Quelques années après sa création, lors du recensement de 1876, il est compté 1 310 habitants nommés les guéchois et les guéchoises. Ce record de population ne sera plus jamais atteint. Au dernier recensement de 2015, la population est de 757 habitants.

Le 1er janvier 2017, la commune du Gué-de-la-Chaîne intègre la commune nouvelle de Belforêt-en-Perche, perdant définitivement sa qualité de collectivité publique.

Le Gué-de-la-Chaîne se situe à l'ouest du Perche, dans l'Orne, à 3 kms de Bellême (ouest) et 13 kms de Mamers (est), en contrebas de la forêt domaniale de Bellême. Son point culminant (234 m) est localisé au nord-ouest à proximité du lieu-dit "l'hotel Chappey". Le point le plus bas (122 m) correspond à la sortie de la rivière "La Même" de son territoire, au sud. La commune est semi-bocagère au sud et forestière au nord.

Des petites routes ombragées ou mieux encore des chemins de randonnée (la commune est traversée par le GR 22) font découvrir les beautés naturelles des environs du bourg : l'Hotel-Volet, l'Hotel-aux-Francs, l'Hotel-Beaumont, et Les Batailles (ici, le botaniste averti pourra partir à la recherche des orchidées sauvages tant leurs variétés sont multiples en ce lieu).

 

Patrimoine

  • L'église Saint Latuin : abritant un christ en croix du XVIIIe  et un tableau (Sainte Catherine) du XVIIe siècle classés au titre d'objets au Monuments historiques. On y trouve également une toile du XVIIe siècle représentant Jésus et les Saintes Femmes.
  • Vestiges des camp romain dit "de César" du Chatelier et des Fourneaux
  • Lavoir communal au bas de l'église sur la Calabrière
  • Forêt domaniale de Bellême au nord du bourg
  • Arbre remarquable : le Houx de la Pinardière

 

A l'écart des grands axes routiers, le bourg d'Origny-le-butin vit paisiblement. Avec ses 163 hectares de forêt domaniale au nord et son relief accidenté, Origny-le-butin est une des communes les plus pittoresque de l'ouest du Perche.

Située dans la région Normandie, dans le Département de l'Orne, la commune d'Origny-le-Butin fait partie de l'Arrondissement de Mortagne-au-Perche ainsi que, plus localement, du Canton de Ceton.

Les maisons du bourg se sont groupées autour de l'église Saint-Germain-d'Auxerre. Celle-ci, d'origine romane date semble-t-il d'entre 1050 et 1150. Elle a connu des extensions et des modifications diverses notamment au XVIe siècle lors de la construction du bas coté sud et du baptistère, puis au XVIIIe siècle par la pose d'un nouveau mobilier (maître-autel). Au XIXe siècle, l'ancien clocher couvert en bardeaux de bois et posé sur la première travée de la nef, fut démoli pour faire place à un nouveau clocher dont la flèche effilée couronne une tour carrée formant porche, placée devant la façade ouest.

Origny-le-Butin dont l'altitude varie entre un minimum de 107 mètres et un maximum de 228 mètres pour une altitude moyenne de 168 mètres couvre une superficie de 457 hectares dont 163 de forêt domaniale. 

L'étymologie de son nom viendrait du latin Auriniacum, soit domaine d'Aurinius. Le butin est-il en rapport avec la guerre de cent ans qui ravagea la région ou avec son relief valloné (une petite butte). Nul ne le sait...

Point de départ de promenades au travers d'une nature encore intacte, le territoire de la commune est traversé, à la limite de la forêt de Bellême, par le G.R. 22 qui passe au pied du Chêne de l'Ecole, arbre remarquable par ses 42 m de hauteur. Planté sous Louis XIV selon les plans de Colbert, il est dédié depuis 1927 à l'école Nationale des Eaux et Forêts et aurait plus de 350 ans. Ce serait de ce fait, le plus ancien arbre de l'ensemble de la forêt de Bellême.

Face au Chêne de l'Ecole, une ancienne carrière de sable permet d'étudier la constitution du sous-sol. De la forêt, au nord de la commune s'écoulent deux ruisseaux, le Comméreau et le Torchanais. Le lavoir du village, détruit, se trouvait au bas du village sur le Torchanais.

La commune d'Origny-le-Butin fut celle où vécut Louis-François PINAGOT (1798-1876), dont la tentative de « biographie impossible » a été réalisée par Alain CORBIN, "Le monde retrouvé de Louis-François Pinagot". Le livre, moins qu'une biographie, est avant tout l'histoire d'un village du Perche au XIXe siècle. On découvre en lisant ce livre, la vie des habitants de ce petit village, les hommes bucherons ou sabotiers, les femmes qui filent le chanvre ou font du filet pour les maisons de dentelle de La Perrière, proche. 

Comme dans beaucoup de villages, l'école à peine ouverte à la fin du XIXe dut fermer au milieu des années quatre-vingt, faute d'effectifs. Il en fut de même pour l'épicerie-café "Au bon laboureur". La population du village qui connut ses heures de gloire en 1836 avec 512 habitants voisine désormais les 100 habitants comme lors du recensement de 2015. La commune qui comptait encore une dizaine d'exploitations agricoles autour de 1970 n'en a plus aucune aujourd'hui, de même qu'il n'y a plus d'artisan. La commune a vu sa population se renouveler au rythme des maisons rénovées par les néo-ruraux et les résidents secondaires.

Origny-le-Butin est devenue une commune historique de la commune nouvelle de Belforêt-en-Perche depuis le 1er janvier 2017 à l'instigation de son conseil municipal et de son dernier maire, Hélène OBISSIER.

A Origny-le-Butin se conservent également une race et des savoirs-faire. Au lieu-dit "Le Verger", une équipe de passionnés animée par Bernard BOBLET continue de faire vivre la race Percheronne et le travail d'attelage. Il anime entre autres le Syndicat Ornais du Cheval Percheron et organise depuis plusieurs années le derby d'attelage sur les terres de la commune.

Son patrimoine

  • L'église Saint-Germain-d'Auxerre 
  • Le manoir de la Brumansière
  • L'élevage de Percherons de Bernard Boblet au lieu-dit "Le Verger"
  • Le Chêne de l'Ecole
  • "Le Monde retrouvé de Louis-François Pinagot" d'Alain CORBIN, Flammarion, 346 page

Dans un beau cadre de verdure, Saint-Ouen de la Cour est en partie couvert par la forêt (142 ha).

 

Le site passe pour avoir été occupé dès l'époque gauloise (voir la pierre druidique près du carrefour des Sept Bras). Plus tard, les Gallo-Romains s'y sont implantés. Les labours et des recherches ont permis de remonter à la surface tessons de poteries et statuettes (déposés au Musée Percheron de Mortagne ou au Musée d'Alençon) témoignent de ces anciennes implantations. Des traces d’une villa gallo-romaine et d’une voie romaine y sont attestées.

L'église, dédiée à Saint Ouen, a été le siège d'une paroisse dont le nom apparaît pour la première fois en 1112-1114 dans la charte par  laquelle Guillaume, seigneur de Bellême, confirme les biens que ses prédécesseurs et lui-même ont donné à l'Abbaye de Marmoutier. A partir de cette date, Saint Ouen-de-la-Cour fut incorporée aux possessions temporelles du Prieuré de Saint-Martin-du-Vieux-Bellême, dépendant de Marmoutier.

Les comptes rendus de l'abbé Bouley décrivent un espace des relations sociales et commerciales, les conflits de pouvoirs, de droits et de privilèges sous l'Ancien Régime, l'impact des épidémies, la perception de la royauté, la hantise de la mauvaise mort à l'époque, les aménagements du centre du village faits par le curé, etc. La forêt demeure le refuge des « sans foi ni loi » et des « bêtes sauvages » (la présence de loups y est attestée).

Bien qu'imparfaite et incomplète, une étude essentiellement démographique de la commune entre 1592, année de début de disponibilité des registres paroissiaux, et 1789 a été faite par les historiens Émilie Blanchais, Justine Cousin, Ophélie Girard et Mathieu Demers de l'Université de Caen Basse-Normandie.

Une seigneurie (celle de Saint-Martin-du-Vieux-Bellême) englobe l’essentiel du village, avec son siège au manoir du Chêne. Un petit fief existe aussi au lieu-dit la Brosse (Étienne de Brisard en est l’écuyer en 1757), en bordure de la forêt. René Perrier, écuyer et sieur du Hanoy, est propriétaire (en 1757 du moins) de la terre de Villeneuve, à Saint-Ouen.

La paroisse entretient beaucoup de relations avec Mauves, sur l’Huisne, située au nord. On adopte normalement les mesures en vigueur dans cette paroisse dans les actes notariés de Saint-Ouen. On y va (comme à Mortagne ou à Bellême) pour acheter des grains.

Les derniers auteurs mettent l'accent sur la mortalité et les crises épidémiques. Les crises de la peste, dont celle de 1605, et celle de 1743 (possiblement de dysenterie) montrent que ce petit village d'Ancien Régime, en apparence isolé, n'est pas épargné par des phénomènes plus globaux.

Les habitants se déplacent essentiellement dans un rayon maximal de 8 km, dans un quadrilatère compris entre Bellême (5 km) – Nocé (8 km) – Mauves (5 km) - Le Pin qui incluent les voisins Eperrais et Courthioust (tous les deux à 3 km).

Le bourg est réduit : un plan de 1747 montre au centre l’église, le presbytère, la maison du vicaire et trois autres maisons. Il y a cependant plusieurs hameaux dont certains semblent plus peuplés que le bourg. La paroisse a donc une superficie totale de 604 hectares. Elle a plus ou moins la forme d’un cercle avec un rayon de 2 km.

Les habitants du lieu sont surtout des travailleurs de la terre (journaliers, bordagers et laboureurs). Beaucoup sont domestiques ou servantes. Certains sont fustiers (bûcherons), fendeurs, sabotiers, charpentiers ou marchands. Ils ont un arpenteur royal et un garde de la forêt. Des tisserands de toile de chanvre, des sergers et étaminiers (c’est l’époque de l’étamine de Nogent-le-Rotrou) sont présents.

Il n’y a cependant pas tous les métiers et services : il n’y a pas d’auberge, de cabaret, de boutique, de moulin à eau (cas rare dans le Perche), le moulin à vent du lieu-dit Bure, sur le sommet d’Apremont, n’existe plus ou n’est pas en fonction et le forgeron (forgeron-maréchal-ferrant) le plus près serait à Courthioust.

L'altitude moyenne de Saint-Ouen-de-la-Cour est de 180 mètres (altitude maximum 262 m). Sa superficie est de 6.04 km². En 2015, la commune comptait 60 habitants, en diminution de -3,23 % par rapport à 2010. L'historien Gérard Plommée rapporte que le dénombrement de 1722 donne 86 feux (donc environ 350 habitants) pour l'actuelle commune. Saint-Ouen-de-la-Cour a compté jusqu'à 422 habitants en 1800. Elle est la commune la moins peuplée du canton de Bellême.

Son Patrimoine :

  • Église Saint-Ouen, d'origine romane, remaniée au XVIIe siècle : à droite du choeur se trouve la statue de Saint-Avertin, connu comme saint guérisseur des migraines et autres maux de tête. 
  • Menhir de la Pierre des Druides près du carrefour des Sept Bras en forêt domaniale
  • Manoir du Chêne, du XVIIe siècle qu'on peut apercevoir depuis la route qui rejoint Eperrais