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Assise sur un éperon rocheux couronné de pins sylvestres, La Perrière bénéficie d'un site privilégié et d'une histoire riche en évènements. Son approche la plus pittoresque est en venant par la route de Suré, à l'orée de  la forêt de Clinchamps. Il y a 50m de dénivelé à gravir entre le ruisseau de Clinchamps et l'église Notre-Dame du Rosaire sur le site de l'Eperon par une route sinueuse en épingle à cheveux avec une pente de 10%. Faire ensuite le tour du cimetière vous permettra de jouir des plus beaus points de vue et de belles perspectives.

La topographie de la Perrière renvoie à l'origine des carrières de pierres "Perreira". Ici ce sont des carrières de pierres de "Roussard" (grès ferrugineux), appelées communément grison. Ces pierres ont été fortement utilisées dans la construction des batiments de la commune.

Située en éperon aux marches de la province du Perche, la Perrière a de tout temps été un lieu de vie et surtout de surveillance de tout ce qui se passait au sud-ouest. Des fouilles au XIXe ont permis de retrouver de nombreuses traces dont les plus anciennes remontent aux Aulerques Cénomans un des peuples de Gaule.

Dès le XIème siècle la Perrière se compose d'un chateau et d'une ville ceinturée d'enceintes. Robert de Bellême en fait une forteresse. Mais de tout celà, il ne reste rien, Tout sera rasé en 1429 par le Comte de Salisbury pendant la Guerre de Cent Ans.

L'Eglise Notre-Dame du Rosaire n'était à l'origine que la chapelle du Chateau. L'aspect massif de la tour, les murs de grande épaisseur, la petite fenêtre romane ressemblant à une meurtrière, montrent bien que certaines parties ont appartenu à la forteresse qui couronnait l'éperon. Du coté sud, le portail roman fut muré en 1869.

En 1326, les châteaux de Bellême et la Perrière furent donnés à Philippe de VALOIS lors des partages royaux.
Guillaume MAUGER, natif de la Perrière fut évêque de Seez de 1320 à 1356, il y fit construire un logis « Le logis de l’Evêque ». Le bâtiment actuel qui a conservé le nom, a été reconstruit sur les fondations du bâtiment originel en 1636.

Le collège de La Perrière fut gardé au début du XVIIe siècle, pour l’instruction de la jeunesse, il subsiste jusqu’à la période révolutionnaire (ses caves voutées feraient parties de l’ancien château fort).

En 1788, La Perrière comptait 1118 habitants.
En 1831, La Perrière comptait 1054 habitants.
La révolution a complètement modifié La Perrière. La noblesse et l’église ont perdu une grande partie de leur biens, confisqués ou attribués à la commune. Durant la révolution, la commune devient chef-lieu de canton sous le nom de Saint-Hilaire-de Soisay.

En 1842, une école est ouverte. Elle fait fonction de mairie et d’école. Elle sera démolie en 1929.

Adossé à la forêt de Bellême, La Perrière a longtemps vécu des différents métiers liés à l’exploitation du bois: bûcheron, scieur de long, charpentier, menuisier, tonnelier, sabotier… Au début des années 50, une scierie gagne en importance, jusqu’à devenir «l’Usine DREUX». L’économie du village reposera d’ailleurs sur cette activité jusqu’en 1989, date de la fermeture de l’entreprise DREUX. Ses divers ateliers produisirent meubles, parquets, bateaux, charpentes, bungalows et maisons préfabriquées à ossature bois.

De 1850 à 1950, La Perrière a été également le haut lieu d’expression d’une technique artisanale remarquable, le filet. Il a tout d’abord été appliqué à la confection de textiles d’ameublement ou vestimentaires (filet noué et brodé), puis à la haute couture (filet perlé très prisé par le couturier Paul POIRET et Coco CHANEL). Le village ne connut pas moins de trois fabriques de grande renommée, qui employaient nombre de « filetières à domicile » dans tout le Perche: les maisons HERVIEUX, HUSSET et REINE.

Mais ce qui fait la renommée et la spécialité du village, c’est le filet perlé. Cette fameuse technique de broderie a été exportée dans le monde entier, notamment grâce au grand novateur de la mode de la Belle Epoque Paul POIRET, celui-là même qui libéra la femme du corset et inventa une nouvelle silhouette féminine. Il passait commande à la Maison Charles HUSSET.

Cette technique en voie de disparition a été sauvée par la créatrice Chantal THOMASS soutenue par de nombreux villageois fiers de leur patrimoine.

Le village de La Perrière est l’un des rares lieu de l’Orne à être protégé en 1979 par une Zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP) devenue Aires de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine (Avap) en 2016. Toute modification est soumise à l’autorisation d’un architecte des bâtiments de France.

En 2013, La Perrière a participé à la deuxième saison de l’émission de France 2 « Le Village préféré des Français » présenté par le percheron d’adoption Stéphane BERN. 

La Perrière est également une des « Petites Cités de Caractère de l’Orne ».

Son caractère préservé et son charme l'ont fait choisir par des équipes de tournage de cinéma (Madame Bovary par S. BARTHES en 2014, Normandie Nue par P. LE GUAY 2018).

La Perrière est située dans le Perche. La rivière "Huisne" y prend sa source. La Perrière est située à 7 km de Pervenchères, à 9 km de Mamers et à 10 km de Bellême. Le sentier de grande randonnée GR 22 traverse la commune.

Au dernier recensement de 2015, la commune comptait 253 habitants nommés les perrièrois et les perrièroises. La commune a intégré le 1er janvier 2017 la commune nouvelle de Belforêt-en-Perche. Son dernier maire en titre, ardent instigateur de la commune nouvelle a été Daniel CHEMIN (2007 - 2016).

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Son Patrimoine :

  • L'église Notre-Dame du Rosaire : Agrandie et modifiée à plusieurs reprises depuis le 12ème siècle, l’église Notre-Dame du Rosaire était l’ancienne chapelle de la forteresse aujourd’hui disparue. La reine Blanche de CASTILLE et Saint-Louis seraient venus y faire leurs dévotions. Le clocher repose sur les fondations d’une tour du château. Depuis 1998, l’église retrouve toute sa splendeur grâce une importante campagne de restauration.
  • Le Presbytère : Il a été très probablement construit par Marguerite de NAVARRE (1492-1549), soeur de François 1er et comtesse du Perche. Le logis actuel date du 18ème et repose sur l’ancien château fort. Les piliers de son porche portent encore chacune une fleur de lis, étonnamment épargnées par la Révolution.
  • Le Prieuré : Il aurait été construit vers 1250 à l’initiative de la communauté des moines bénédictins établie dans le village voisin, St Martin-du-Vieux-Bellême. La tour de l’angle ouest du bâtiment date de la première moitié du 15ème siècle. Les vestiges des tourelles de guet de l’ancienne forteresse sont encore lisibles. On dit que des passages souterrains parcourent la propriété…
  • Le Logis de l'Evèque :Guillaume MAUGER y naquit vers 1280. Devenu évêque du diocèse de Sées, il en fit sa résidence d’été. De la bâtisse initiale, gravement endommagée au 15ème siècle par les anglais, ne subsistent que quelques vestiges visibles de la façade nord. Le logis actuel en forme de T a été entièrement reconstruit au début du 17ème siècle. Les deux tourelles reposant sur un double rang de mâchicoulis, le porche de fer à cheval daté de 1636 et les deux pavillons édifiés sur un plan bastionné confèrent à cette demeure un aspect défensif.
  • Le Collège : Jean DADRE, chanoine et théologien célèbre natif de La Perrière en 1550, fonda cet établissement en 1607. Le bâtiment repose sur des caves et maçonneries de l’ancienne forteresse comme en témoignent ses murs de plus d'un mètre d'épaisseur.
  • Le Chateau d'Horbé : Le groupe de bâtiments, qu’occupent pour partie l’hôtel-restaurant et le magasin de brocante, aurait autrefois constitué une seule et même propriété. L’actuelle Grande Place en était la cour d’honneur. Sur l’aile ouest, une monumentale glycine, plantée vers 1850 compte parmi les plus anciennes du Perche. La Maison d’Horbé était autrefois occupée par la Maison Charles HUSSET.
  • Le Château de Monthimer : Situé à l’orée de la forêt de Bellême. Son origine suscite bien des interrogations. Il aurait été édifié après la destruction de la forteresse par les anglais. Isolée devant le château, la tour de guet, circulaire, est couronnée d’une galerie de mâchicoulis. Au rez-de-chaussée, une porte flamboyante est datée de 1506. L’accès primitif se trouvait au premier étage, avec une poterne à pont-levis. A l’ouest se trouvent les niches de guet, et des meurtrières s’ouvrent aux angles sud-ouest et nord ouest. La charpente porte la date de 1742. C’est à la fin du 19ème siècle que la forteresse a été castellisée.
  • Le Manoir de Soisay : Un des nombreux manoirs du Perche, le Manoir de Soisay est une illustration parfaite d’un habitat particulier. Il a été au départ une défense avancée du Chateau de Bellême. Il est à la fois lieu de résidence et siège d’exploitation agricole. L’activité agricole restera importante jusqu’au 20ème siècle et renaît aujourd’hui avec une certification bio. Soisay est inscrit à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques.
  • Le Chêne des Canadiens : Arbre remarquable dans la forêt de Bellême, le long de la route Bellême - La Perrière. Inauguré le 16 septembre 2017 en reconnaissance du travail accompli par le corps expéditionnaire canadien venu au camp du Ravalier sur la commune de la Perrière durant la première guerre mondiale pour suppléer les hommes de la Perrière partis au front.
  • La source de Montperthuis : Ses pouvoirs bénéfiques sont devenus légendaires.
  • La technique du filet perlé des maisons de dentelles de La PerrièreLien vers vidéo
  • De nombreux autres monuments méritent votre intéret. Pour plus d'informations sur La PerrièreLien vers La Perrière, village perché ! 
  • Office du Tourisme en retrait de la mairie sur la droite (Vacances de printemps du mardi au dimanche de 14h à 18h - Mai, Juin, Septembre les samedi et dimanche de 14h à 18h et en Juillet - Aout, les mardi et dimanche de 14h à 18h, du mercredi au samedi 10h30-12h30 et 14h-18h - Fermé du 7 octobre 2019 au 4 avril 2020) - Tel 02 33 73 09 69 - Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.   Lien vers le site du Tourisme en Perche Normand